Jules Seizart
Jules Rozenwajn aka Jules Seizart, fait ses premiers pas dans le breakdance vers l’âge de 15 ans en suivant son cousin dans les halls ou s’entraine le Bruxel’Air crew (à l’origine de la Cie No Way Back). C’est sans relâche et avec persévérance qu’il consacrera la plupart de son temps et de son énergie à s’entraîner à la maîtrise et à l’apprentissage de ses mouvements.
Parallèlement, il expérimente une autre discipline du Hip-Hop : le Graffiti. Le tag l’amène à développer son art avec précision et à reproduire des gestes jusqu’à maîtrise de son exécution.
« Il est certain que la richesse du graffiti est liée à son mystère. Le connaître implique de l’apprivoiser et rien n’y invite. Il y’a quelque chose de blasphématoire, voire destructeur à distribuer son expérience au public. Pourtant les ravages de l’industrie culturelle et d’un certain art contemporain parfaitement dégénéré nous mettent face à notre responsabilité : en ce temps d’abrutissement et d’obscurantisme, n’avons-nous pas le devoir de parler de ce que nous connaissons de beau ? » extrait de – « Yo ».
A travers ses deux passions, il découvre des qualités similaires : l’entraînement, la répétition, le laisser-aller, l’impulsivité et l’acharnement.
Ces deux disciplines exigent une quantité de détermination tant dans le travail que dans la recherche. Essayer, ne pas y arriver et puis recommencer sans jamais rien lâcher. Voici les maîtres mots de la démarche de celui qui pratique ces arts.
Bien que l’artiste Jules Rozenwajn soit seul sur scène, son projet « Layers » se veut être en réalité un duo, un dialogue entre l’homme et son outil d’expression : un marqueur blanc. Son œuvre met en corrélation, en lien ses passions communes dans lesquelles il retrouve la même énergie : la danse et le graffiti.
Ce projet est un mélange entre danse et performance physique, art plastique et chorégraphie où l’artiste s’abandonne totalement à un lâcher-prise nécessaire à l’inspiration et à la créativité.
« Ma danse représente l’impulsivité semblable à celle qui m’anime dans le graffiti, quelque chose de pulsionnel, de viscéral et à la fois très contrôlé. Un désir presque inné d’exprimer ce qui brûle dans mes tripes. Depuis tout petit, je sens cette force en moi qui m’habite, me définit et me représente. »